Ookamiotoko marchait lentement depuis plusieurs jours déjà. Il suivait depuis tout ce temps son instinct comme il l'avait toujours fait. Mais cette fois ci, c'était différent. C'était comme si il était hypnotisé et le l'âme du loup qui était en lui et qui l'avait toujours guider, semblait endormie.
Le fait est que, la seule manière de savoir ce qui se tramait, est de suivre le cours de son destin en se laissant emporté par le courant de la vie. une pensée poétique qui le guiderait peut être à sa mort.
Mais la mort, il avait toujours vécu à ses côtés... C'est pourquoi, la rencontrée en face lui ferait tout drôle. Et cette fois, il ne pouvait pas fuir, car cette attirance pour l'inconnu de son destin, il la ressentait un peu plus à chaque pas, qu'il soit en marche avant ou arrière, à chaque souffle, à chaque battement de coeur, à chaque goutte de pluie percutant son visage et s'écrasant avec de minuscules éclaboussures sur son épiderme pâle, rendu presque albinos par la pleine lune resplendissante.
C'était rare de voir cela. La pleine lune, et la pluie en même temps. En théorie, c'était soit l'un ou l'autre, les nuages épais chargés d'eau remplissait tout le ciel.
Mais voilà déjà deux fois qu'il voyait cela. Autrement dit, le jour de son départ te vingt neuf jours plus tard. Déjà deux cycles lunaires qu'il avait quitté le village.
Il n'y était pas resté si longtemps enfin de comptes. Tout ce qu'il voulait du village, c'était qu'il lui apprenne à devenir plus fort. Mais les incidents qui s'y étaient produits avaient suffit. Il s'était découverts des pouvoirs dépassant l'entendement, le rendant plus puissant qu'il ne l'avait jamais été.
Ces fameux incidents avaient débarqués d'un seul coup, créant un joyeux bordel. Quelque part, il se rendait coupable de ça en se sentant comme une espèce de danger publique, même si ça n'avait pas été directement de sa faute. Il en était à chaque fois ressorti plus fort, certes, mais il fallait qu'il pense à l'entourage, parce que à chaque fois qu'il était plus fort, il risquait aussi de devenir plus dangereux.
La vie était décidément un supplice. Elle ne lui laissait aucun répit. Tout comme cette pluie d'ailleurs. Cinquante huit jours qu'il marchait sans absolument aucun répis, et cinquante huit jours que l'eau tombant du ciel le harcelait. Celle ci avait totalement trempé son long manteau de soie bleue qui frôlait le sol, soulevant les feuilles humides.
Après encore quelques heures de marche, il du s'arrêter. Il était en face d'un cul de sac. Le genre de cul sac qui vous laisse encore le choix de le franchir ou pas, vous offrant son vide les bras ouvert. La forte humidité que soulevait l'immense cascade venait se rajouté à la pluie et mouilla encore d'avantage le visage du garçon.
Celui ci leva la tête vers le ciel. La pluie commença à s'aténuer lentement. Cela était sans doute insigne qu'il était arrivé à bon port. Mais que pouvait il bien faire là ? Il décida de sauter sur un des rochers au milieu du précipice aquatique. Le bruit de la cascade était assourdissant. Ookamiotoko se saisit de sa dague et l'observa pendant de longues minutes.
Il s'était mis à repenser à son passé. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus penser à Haru, lui qui pensait à elle à chaque secondes, auparavant.
C'était depuis le dernier incident. Peut être qu'éliminer ses derniers démons avait aussi détruit ses pensées destinées à Haru. ce qui voudrait dire que les souvenirs qu'il gardait de la jeune femme était une partie de ses démons. Mais quelque part, ce n'était pas logique, car c'était grâce à ses souvenirs qu'ils avaient réussi à faire apparaître en lui la lumière de Haru qui lui avait permit d'exorciser le mal en question. Cette puissance soudaine venant de celle qu'il considérait comme sa mère, avait elle autodétruit ses propres brides d'images, de pensées et de souvenirs ? c'était la seule solution qu'Ookamiotoko voyait.
Il regarda encore un instant la dague qui avait construit sa vie telle qu'il la connaissait aujourd'hui, et la lança dans le vide, tel un adieu.
L'arme à présent disparue à jamais, était sa seule source de pouvoir. Désormais, Le jeune homme était à la mercis de tous. Telle que par exemple, celle de la voie qui venait de retentir dans la forêt. La raisonnement avait fait effrayer les oiseaux qui s'étaient envolés dans le ciel clair de la nuit.
Cette voix était étrange. Elle était caverneuse et le langage était intelligible. Comme la langue qu'emploierait une bête sauvage. La dague lui permettait jusqu'à lors de comprendre tout les langages et de lire dans toutes les pensées, humaines ou bestiales. Mais désormais, c'était tout autre.
Ookamiotoko ne savait que faire dans une telle situation. Il serra les poings et les dents pour ne pas laisser place à la crainte qui apparut en lui aussi soudainement, que les deux énormes yeux jaunes dans l'ombre de la forêt.
Le garçon tenta de garder son calme tant bien que de mal, mais l'évidence était là : il allait mourrir. Ici et maintenant.
A cette idée, il se mit à sourir. impossible de dire si ce sourire en coin était sincère ou nerveux.
Mais ce fut la dernière chose qu'il eu plaisir de faire...
Une énorme masse noire indescriptibles avec deux grands yeux jaunes sorti de l'ombre en sautant sur Ookamiotoko. Tout deux tombèrent dans le vide. Le bruit du plongeon fut long à attendre en bas de la chute.
La lune blanche laissa place à un soleil rose, et la rosé d'un matin frais remplaca les petits restes de pluie...
